Les rémunérations du public décrochent par rapport au privé et les prix alimentaires restent au plus haut. Pour combien de temps encore ?

         L’INSEE vient de publier en octobre 2023 une étude sur « les séries longues », à savoir l’évolution des salaires sur 10 ans, entre 2011 et 2021, pour tous les salaires, secteur privé et fonction publique.

Le résultat est sans appel. En euros constants (c’est-à-dire corrigé de l’inflation), le pouvoir d’achat du salaire net moyen a progressé de 4.9% dans le secteur privé et de 2.1% dans la Fonction Publique (FP) sur cette période.

Ces 2.1% se décomposent comme suit : le salaire net moyen des fonctionnaires a augmenté de 2,6 % entre 2011 et 2021 (-1,1 % pour les fonctionnaires de catégorie A, -0,2 % pour ceux de catégorie B et +4,4 % pour ceux de catégorie C) ; celui des non-fonctionnaires (hors personnels médicaux) a augmenté de 1,5 % ; et celui des personnels médicaux de 10,9 %.

On vous laisse en tirer vos propres conclusions. Pour le SNT, c’est clair. Il faut se battre pour tout le monde, toutes les catégories, toutes les filières.

En fait, le salaire net moyen a légèrement baissé durant la décennie 2010, mais a fortement rebondi depuis 2020, notamment dans la FP Hospitalière, à la faveur des primes exceptionnelles versées durant la crise sanitaire puis des mesures de revalorisations prises dans le cadre des accords du Ségur de la Santé… d’où la FPT était, comme d’habitude, pour bonne partie exclue…

Signalons également que cette étude précise que l’écart de salaire moyen en équivalent temps plein entre femmes et hommes est de 14.5% dans le privé, en réduction de 7.9 points depuis 1996. Dans la FP, entre 2011 et 2021, l’écart de salaire moyen entre les femmes et les hommes s’est réduit de 3 points pour s’établir à 11.3% en 2021. Donc, même si l’écart est moindre que dans le privé, soyons clair :

-       Il est toujours inacceptable.

-       On réduit désormais moins vite l’écart que le privé.

-       Et on a encore sacrément du boulot devant nous.

Et ces 2.1%, c’était avant la très forte remontée de l’inflation ! Oui, elle baisse un peu, il y a déflation comme ils disent. Mais pas dans les supermarchés où les prix alimentaires restent au plus haut.

On ne parle pas de produits de luxe ou de vacances, on parle de l’alimentation… On parle de ce qui impacte directement le budget des familles.

La réalité est que l’inflation depuis deux ans ne baisse toujours pas et reste, qui plus est, fixée à plus de 21% depuis août 2023 dernier. Le panier de courses moyen (composé de produits de marques nationales, de marques de distributeur et de premiers prix) élaboré chaque mois par l’organisme Circana pour le journal le Monde valait 100 euros fin 2021. Il coûte désormais 126 euros. On parle de yaourts, de boîtes de haricots verts, de biscuits au chocolat…

Alors on veut bien que le gouvernement demande aux distributeurs de fournir un effort. Certes, un accord entre industriels et distributeurs pour fixer les tarifs doit arriver pour le 31 janvier 2024. Mais les prix vont-ils baisser ? Rien n’est moins sûr.

Que dire de plus ?

-       Les rémunérations du secteur public décrochent par rapport au privé…

-       L’inflation est toujours à + de 21% sur deux ans depuis cet été.

-       Les prix alimentaires restent au plus haut.

-       La paupérisation des agents publics se poursuit.

Alors, oui, le SNT-CFE-CGC ne lâche pas. Il continue à se battre, comme toutes les autres organisations syndicales, pour que le pouvoir d’achat des agents publics cesse de fondre.

Dans toutes les instances nous sommes présents au national.

Sur le terrain, dans chaque collectivité, nous montons au créneau.

Avec vous, à vos côtés, le SNT-CFE-CGC continue à se battre pour votre pouvoir d’achat.

  

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