L’État a annoncé la création d’un service public de la petite enfance afin de créer un socle social commun en faveur des professionnels de l’accueil du jeune enfant. Dans ce cadre, il a prévu des mesures en faveur de la revalorisation salariale des professionnels, au moyen d'une provision de 238 M€ (privé + public) au sein du Fonds national de l'action sociale, ce qui pourrait correspondre à un montant moyen de revalorisation de 150 € net.
Pour les agents territoriaux de la petite enfance, la revalorisation doit prendre effet au 1er janvier 2024.
Pour autant, ces montants sont bien inférieurs au Complément de traitement indiciaire (CTI) qui
avait été accordé à certains travailleurs sociaux et médico-sociaux dans le
cadre du Ségur de la Santé. De plus, aux dires du Gouvernement, il apparaît
qu’ils intègrent les revalorisations Guérini (hausse du point d’indice
notamment et revalorisation des grilles). Comment peut-on annoncer des
revalorisations alors qu’elles intègrent le point d’indice ?
Sans compter, rappelons-le, que le gouvernement continue à privilégier les primes alors qu’elles n’entrent pas dans le calcul de la retraite. Nous demandons que cette prime soit transformée en points d’indices supplémentaires.
De plus, au-delà du montant, le SNT CFE CGC enjoint les
collectivités territoriales à verser cette prime. Car, à nouveau, elle est
laissée à leur libre administration !
Ces dernières sont plus qu’incitées à les verser car 66% de
la prime sera financée par la Prestation de Service Unique. Encore faut-il
que les collectivités mettent la main à la poche pour financer le
restant ! Les agents territoriaux vont-ils, à nouveaux, être les oubliés
des revalorisations financières ?
Comment comprendre que, dans le privé, les employeurs soient obligés de négocier sur les conditions d’emploi et de travail dans les crèches… et que, dans le public, les employeurs territoriaux ne le soient pas ?
Enfin, nous demandons que tous
les agents territoriaux de la petite enfance soient concernés par cette
revalorisation.
Car si les agents des crèches
publiques et familiales, à savoir les assistantes familiales travaillant pour
les collectivités sont bien concernées, pourquoi les Agents des écoles
maternelles (ATSEM) ne le sont-ils pas ?
Nous ne pouvons accepter que nos collègues, déjà particulièrement précarisés avec leurs contrats soient les oubliés de cette réforme.
Auprès des assistantes maternelles et des ATSEM, le SNT CFE-CGC promeut l’égalité
entre les professionnels de la petite enfance et la reconnaissance de leurs métiers.