Loi « Climat et Résilience » : il serait peut-être temps de s’y mettre ?

La loi portant lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets, également connue sous le nom de loi “Climat et Résilience”, a été promulguée et publiée au Journal officiel le 24 août 2021. Cette loi ancre l’écologie dans notre société : dans nos services publics, dans l’éducation de nos enfants, dans notre urbanisme, dans nos déplacements, dans nos modes de consommation, dans notre justice. Au-delà de l’innovation démocratique, la loi accélère la transition de notre modèle de développement vers une société neutre en carbone, plus résiliente, plus juste et plus solidaire.

Les collectivités territoriales sont responsables de l’application de nombreuses mesures telles que l’amélioration de la qualité de l’air dans les grandes villes, la lutte contre la bétonisation des sols, et l’extension de la vente en vrac dans les supermarchés d’ici 2030…

Et pourtant… elles traînent.

Certes, certaines mesures nécessitent de prendre du temps ; par exemple l’interdiction de mette en location les logements mal isolés s’étendra entre 2025 et 2034. Certes, le défi est d’ampleur pour les collectivités tant les changements seront nombreux dans notre vie quotidienne.

Mais il n’y a pas le choix si nous souhaitons atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience face aux effets du changement climatique.

Cette loi est trop importante pour que nous ne nous attardions pas à en énumérer les points essentiels :

Des logements mieux isolés : gel du loyer des passoires énergétiques ; interdiction de mettre en location les logements mal isolés (les étiquettes G à compter de 2025, les F en 2028 et les E en 2034) ; financement de la totalité du reste à charge pour les travaux de rénovation

Des villes moins polluées : création de zones laissant les voitures les plus polluantes à l'extérieur des centres-villes dans les grandes agglomérations ; expérimentation d’un prêt à taux zéro à partir de 2023 pour les ménages les plus modestes qui vivent dans des zones à faibles émissions et souhaiteraient changer de véhicule ; fin de vente des véhicules émettant plus de 95 gCO2/km en 2030 ; élargissement de la prime à la conversion aux vélos à assistance électrique

Moins d’avion, plus de trains : interdiction des vols domestiques en cas d'alternative en train de moins de 2h30 et compensation carbone obligatoire de tous les vols domestiques d'ici 2024

Une alimentation plus durable : un menu végétarien quotidien dans les cantines scolaires, de l'État et des universités qui proposent plusieurs menus

Des citoyens mieux informés : affirmation du rôle fondamental de l’éducation au développement durable du primaire au lycée ; création d’une « étiquette environnementale » pour afficher l’impact, notamment sur le climat, des produits que nous consommons

Une publicité mieux encadrée : possibilité pour les maires de réglementer les dispositifs publicitaires lumineux en vitrine via le règlement local de publicité ; expérimentation du « oui pub » pour limiter la diffusion de prospectus dans nos boîtes aux lettres ; fin de la publicité pour les énergies fossiles ; inscription obligatoire de l’impact climatique sur les publicités

Moins d’emballages dans la vie des Français : plus de vente en vrac avec 20% de surfaces consacrées dans les grandes et moyennes surfaces d’ici 2030

Moins de bétonisation des terres : division par 2 du rythme d’artificialisation des sols : interdiction d’implanter de nouveaux centres commerciaux sur des sols naturels ou agricoles

Un soutien aux énergies renouvelables : développement des communautés citoyennes d’énergies renouvelables ; obligation d’installer des panneaux solaires ou des toits végétalisés quand on construit ou rénove lourdement de grands bâtiments ; un nouveau cadre de soutien au biogaz 

Un renforcement de la protection judiciaire de l'environnement : création d’un délit de mise en danger de l’environnement ; délit général de pollution des milieux (flore, faune et qualité de l’air, du sol ou de l’eau) et délit d’écocide pour les cas les plus graves

Vous ne connaissez pas la dernière ? Le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires a mené une consultation sur le réchauffement climatique, en se fondant sur les éléments fournis par le Groupe d’Experts Inter-gouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC). Le scénario aligné sur l’Accord de Paris (déjà dépassé rappelons-le) estime le réchauffement mondial limité à + 1.5 degré en 2100 par rapport à l’ère industrielle, soit environ +2°C en France métropolitaine.

Le scénario désormais le plus vraisemblable et auquel se préparent nos gouvernants, se stabilise à + 3°C, soit environ + 4°C pour la France. Une des raisons est que les continents se réchauffent plus vite que les continents.

Alors, la transition écologique commence à vous sortir peut-être un peu par les yeux ?

Et puis : + 4°C pour la France. Beaucoup ? Pas beaucoup ?

Vous souhaitez une image pour comprendre la différence des variations de températures sur le vivant ? Notre corps est à 37 °C. À 41°C, que se passe-t-il à votre avis ?

On arrête de discuter et on y va maintenant.

Dans votre collectivité, s’y sont-ils mis ?

Et chez vous, que faites-vous ?

 

 

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