Nous
avons ainsi 256 000 collègues agents dans la FP (112 000 en FPT)
bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOTH) dont les 2/3 sont des femmes.
Mais ces bons chiffres de la FPT ne doivent pas masquer une réalité beaucoup plus contrastée.
Rappelons d’abord que la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est un statut, administratif. Elle permet de bénéficier d’un ensemble de mesures favorisant le maintien dans l’emploi ou l’accès à un nouvel emploi. Est ainsi considéré comme TH toute personne dont les possibilités d’obtenir ou conserver un emploi sont effectivement réduites à la suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique.
Savez-vous que 80% des handicaps sont invisibles et que 27% des personnes en RQTH ont aussi un handicap psychique. Vous les croisez tous les jours et, souvent, vous ne savez pas. Savez-vous être présent auprès d’eux ?
Rappelons
aussi que le FIPHFP, fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la
fonction publique, est présent auprès des collectivités. Ce fonds permet
notamment de financer les aménagements de poste et les accompagnements
nécessaires à l'emploi des personnes en situation de handicap.
Tous
ces dispositifs existent, et pourtant !
- Pourquoi les TH ont-ils tant de mal à accéder à des postes statutaires de la fonction publique en lieu et place d’emplois précaires ? Pourquoi sont-ils si souvent « mis de côté » ? Pourquoi des apprentis en situation de handicap ne sont pas recrutés, comme la loi le prévoit ?
- Pourquoi continuons-nous à avoir des licenciements pour inaptitude professionnelle alors même que des agents ne sont pas reconnus inaptes à toute fonction ?
- Pourquoi
sont-ils si souvent les grands oubliés pour les avancements de grade (AG) et de
promotions internes (PI), au point que certains n’en ont pas eu un seul de
toute leur carrière professionnelle ? Le SNT-CFE-CGC demande que les TH
bénéficient obligatoirement d’au moins un AG ou PI dans leur carrière.